Résilience, ouvrage collectif: Harvard Business Review

Soumis par Anonyme (non vérifié) le jeu 02/05/2019 - 00:00
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La résilience est un concept qui est loin d’être nouveau: les premières recherches débutent il y a plus de 50 ans. Pourtant, depuis quelques années, ce terme fait partie de notre vocabulaire quotidien. Tant et si bien que tout doit être résilient: les individus, les entreprises, etc. Au fond, qu’est-ce que vraiment la résilience ? Est-ce notre capacité à endurer les difficultés, les échecs ? Est-ce plutôt notre capacité à récupérer ? Peut-on développer notre résilience ? Que nous apporte la résilience ? Harvard Business Review répond à toutes ces interrogations, et bien d’autres, dans son ouvrage collectif "Résilience".

L'art de naviguer dans les torrents

Pour illustrer la résilience Boris Cyrulnik évoque cette métaphore "l’art de naviguer dans les torrents", et donne cette acception: "C’est l’aptitude d’un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale. Ce terme est souvent employé par les sous-mariniers de Toulon, car il vient de la physique. En psychologie, la résilience est la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité." Dans son ouvrage l’écrivain Primo Lévi écrit: "La faculté qu’a l’homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. Il s’agit là d’un précieux travail d’adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif." Pour Shawn Achor et Michelle Gielan, “la résilience tient à votre capacité à récupérer, non à endurer les difficultés."

Aptitude d'un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale

Attention, nous préviennent ces deux auteurs: repos et récupération ne sont pas synonymes: "Comment récupère-t-on et construit-on sa résilience ? La plupart des individus pensent que, si l’on cesse d’effectuer une tâche, comme répondre à ses e-mails ou écrire un article, notre cerveau va naturellement récupérer et que, lorsqu’on reprendra plus tard dans la journée ou le lendemain matin, on aura recouvré son énergie. Mais j’imagine que chaque personne qui lit ces lignes a certainement vécu ces moments où l’on est allongé dans son lit pendant des heures, incapable de s’endormir parce que le cerveau continue de penser au travail. Si on reste au lit huit heures, on s’est peut-être reposé, mais on peut se sentir tout aussi fatigué le jour suivant. C’est parce que le repos et la récupération ne sont pas la même chose. S’arrêter ne revient pas à récupérer." 

Pour Dean Becker, CEO américain, "au-delà de l'éducation, au-delà de la formation, c’est le niveau de résilience qui détermine qui réussit et qui échoue. Cela est aussi vrai aux Jeux Olympiques que dans les unités de cancérologie ou dans les conseils d’administration." 

Pléthores de témoignages et de conseils concrets émaillent l’ouvrage collectif "Résilience": Avant tout, reconnaître la douleur, d’Adi Ignatius ; Maîtrisez les mécanismes de la résilience, de Diane L. Coutu ; La résilience pour tous, de Daniel Goleman ; Comment évaluer, gérer et renforcer votre résilience, de David Kopans ; Sachez tirer des leçons des critiques, de Sheila Heen et Douglas Stone ; Apprenez à riposter, de Jeffrey A. Sonnenfeld et Andrew J. Ward ; La résilience tient à votre capacité à récupérer, non à endurer les difficultés, de Shawn Achor et Michelle Gielan.

Données techniques: Résilience, Harvard Business Review, 2019, 172 pages

Article rédigé par McGulfin / Fabien Salliou

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