
Pour le magazine "Philosophie", le philosophe Charles Pépin - auteur de "Les vertus de l'échec" - répond à cette question: "Peut-on encore être heureux dans un monde violent, égoïste, injuste ?"
Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion ( ...) L'histoire n'est pas le lieu de la félicité. Les périodes de bonheur y sont ses pages blanches, Hegel
Flickr, Carmela nava, Happy
"Si le bonheur est cette coïncidence apaisée entre le soi et le monde - si le bonheur est bonheur d’être au monde - alors il est impossible d’être heureux dans le monde que vous décrivez."
Et de revenir sur une idée du bonheur, plus "moderne", et empruntée à Rousseau et à Hegel. "Le bonheur serait alors moins un état global de satisfaction qu’une quête, un effort pour s’améliorer ou pour améliorer le monde. “Malheur à qui n’a plus rien à désirer,” écrit Rousseau pour dire que le bonheur réside dans le désir du bonheur plus que dans le bonheur lui-même. Dès lors, le bonheur demeurerait possible jusque dans un monde chaotique, pourvu que nous gardions espoir en son progrès, que nous ayons des idées à mettre en oeuvre pour lutter contre sa régression."
Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat, Rousseau
Source: "Philosophie magazine", mensuel numéro 109, Mai 2017
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