Compétences transversales: Réinventer l’éducation et accroître sa flexibilité, pour s’adapter à un Monde changeant

Soumis par f.salliou le mar 01/09/2020 - 08:43

Auteur à succès, Yuval Noah Harari a vendu plus de vingt millions d’exemplaires de ses livres, qui sont maintenant traduits dans plus de cinquante langues: “Sapiens”, “Homo Deus”, “21 Questions pour le XXIe siècle”. Historien, philosophe, professeur d’histoire à l’université hébraïque de Jérusalem, Yuval possède ces dons: celui de rendre simple des choses complexes, tout comme celui de faire des liens, de mettre en relation de façon pertinente (et questionnante) des disciplines très éloignées et diverses. Ce passionnant vulgarisateur nous partage ici sa vision de l’éducation, et pose la question des compétences transversales, qui est aussi l’un des apports de la programmation neuro-linguistique (pnl).

Réinventer l’éducation et accroître sa flexibilité, pour s’adapter à un Monde changeant

Pour la première fois dans l’Histoire, on ne sait pas quelles compétences seront nécessaires dans le futur”, explique Yuval Harari à Sonia Desprez pour le magazine Madame Figaro, avant de renchérir: “On sait seulement que le marché de l’emploi sera très volatil. Vous devrez vous réinventer tout le temps, c’est la compétence la plus importante à apprendre, plutôt que maîtriser le codage, ou acquérir d’autres compétences techniques. Il vaut mieux savoir comment garder une flexibilité mentale jusqu’à un âge avancé. Si on n’a plus besoin de chauffeurs, parce que les véhicules se conduisent seuls, mais qu’on a besoin de professeurs de yoga, il faut savoir changer un peu sa personnalité pour passer de l’un à l’autre. Et ce changement, il faudra peut-être le faire non pas une fois, mais tous les dix ans.

Et à Yuval de rajouter: “Il y a une grande différence entre acquérir une compétence et développer une connaissance plus large du monde. Apprendre le chinois peut devenir moins pertinent parce que Google Traduction va tellement s’améliorer qu’on aura de moins en moins besoin de connaître les langues. Mais apprendre une autre langue peut changer votre façon de comprendre le monde, et ça, c’est toujours très pertinent. Connaître par cœur la date de la bataille d’Azincourt, c’est obsolète, mais avoir une appréciation profonde de ce qu’est l’Histoire, et du fait que ce que nous prenons pour naturel est en réalité le résultat d’un processus historique, va rester extrêmement pertinent.

En d’autres termes, il est plus qu’utile de passer du contenu à la structure, à une manière de réfléchir - ce qui est l'un des fondements de la programmation neuro-linguistique.

De l’importance des compétences transversales, et des apports de la PNL

Dans le monde du travail, selon la définition donnée par centre d’analyse stratégique, en France: “Les compétences transversales sont des compétences qui peuvent dépasser le cadre d’une situation professionnelle donnée et être mobilisées dans différents postes de travail.” (source) D'une manière plus générale, une compétence transversale, c'est une compétence qui peut s'appliquer dans différents contenus. Par exemple: apprendre une langue, c'est un contenu. Apprendre à apprendre, c'est une compétence transversale, que l'on pourrait décrire de transcontextuelle. Ainsi, savoir se motiver pour aller à la salle de sport, c'est une compétence. Pouvoir appliquer une stratégie de motivation pour aller faire du sport, remplir sa déclaration d'impôts ou faire du rangement, c'est une compétence transversale.

C'est par nature le domaine de la programmation neuro-linguistique (PNL), qui crée pour le cerveau des "programmes" qui peuvent être utilisés dans différents contenus. L'une des compétences fondamentales enseignées par la PNL c'est la flexibilité. Un état d'esprit qui, bien sûr, se traduira par certains comportements qui génèreront certaines émotions et trouvera son application dans des contextes qu'on espère nombreux. Mais c'est avant tout un état d'esprit / un état d'être qui sera indispensable pour traverser les décennies qui viennent, tant dans le domaine professionnel que personnel et relationnel.

“Telle est la meilleure raison d'apprendre l'histoire: non pas pour prédire le futur, mais pour se libérer du passé et s'imaginer d'autres destinées. Bien entendu, cette liberté n'est pas totale: on est toujours façonné par le passé, mais une certaine liberté vaut mieux que rien,” Sapiens, Yuval Harari

Sources:

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